La Bible. Le prototype de l’envie avec le couple Ève et la pomme, celui de la jalousie avec Dieu, Abel et Caïn. Saint Augustin. Première complexification avec le regard, la jouissance, la jalouissance ; ce qui est insupportable, c’est que l’autre jouisse. Freud. Le rôle de l’envie et de la jalousie dans la vie amoureuse différent chez l’homme et chez la femme, son (r)apport fondamental à la sexualité. Lacan. Deuxième complexification avec le stade du miroir : ces passions fondamentales ont à voir avec la haine, l’amour, l’ignorance, l’érection du sujet et de l’Autre, l’identification et le narcissisme. Mais aussi Duras, Shakespeare, Proust. Bref, la littérature qui n’est pas avare de ces thèmes. Et, bien sûr, la clinique aussi bien sur son versant psychopathologie du quotidien que sur le versant de la cure. Tout dire certes pas, mais tenter d’en dire un bout qui éclaire, qui démêle ou en tout cas qui montre comment ça s’emmêle, oui.
