« J'appris que, lors de la mise en état de la tombe de Pouchkine, il s'était produit un glissement partiel du sol sablonneux de la colline, qui avait découvert un coin du cercueil. Je me précipitai vers la tombe et, en effet, là où la colline de sable avait cédé, j'aperçus un coin du cercueil sacré. Je l'entourai de mes bras et le baisai pieusement ; j'en arrachai même un débris de quelque chose qui me parut avoir été jadis un galon de passementerie... »
Les Mémoires de Diaghilev sont pleins d'anecdotes, souvent légères et drôles, sur les ballets russes, la cour de Russie et les personnalités du Tout-Paris. Le lecteur y croisera des grands-ducs, le tsar Alexandre III, les membres de la famille Pouchkine, Aristide Briand et des barytons ivres. L'intérêt de ces Mémoires ne se résume cependant pas aux savoureuses descriptions que Diaghilev fait de « la société des snobs ». Les musicologues y trouveront d'importantes informations sur des compositeurs comme Massenet, Stravinsky, Tchaïkovsky, Rimski-Korsakov, etc., ou des chanteurs, tels Tamagno ou Chaliapine. Enfin, ces Mémoires, qui jusque-là étaient restés inédits, permettront aux esthètes de tout bord de mieux apprécier l'extraordinaire personnalité de celui qui, il y a tout juste cent ans, stupéfia la France avec ses concerts de musique russe.
Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.