Charlotte et Emily Brontë sont bien connues pour être les auteurs de Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent. Mais on ignore trop souvent que ces deux soeurs, qui comptent parmi les romancières britanniques les plus emblématiques, écrivirent également en français. En 1842, elles passèrent six mois à Bruxelles dans un pensionnat de jeunes filles pour y étudier la langue française, et Charlotte y retourna seule l'année suivante. Les textes qu'elles soumettaient alors à leur professeur, Constantin Héger, ne ressemblent guère à des devoirs d'écolières. Les deux soeurs étaient déjà des femmes de vingt-six et vingt-quatre ans, qui s'étaient formées à la littérature depuis leur plus tendre enfance par la rédaction de poèmes, de nouvelles et de pièces littéraires. Écrire en français avec style et élégance constituait pour elles un défi, et le niveau de langue dont elles témoignèrent attestent que la langue de Molière leur fut un moyen d'expression véritable, leur permettant d'aborder de nouveaux sujets.
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