Le destin de la phénoménologie

Atelier philosophique 2

Jérôme de Gramont
couverture

La phénoménologie aura recueilli au XXe siècle l’héritage d’un projet philosophique né avec la Grèce ancienne, un projet qu’elle aura tenté d’accomplir avec un rêve de présence (donc d’évidence) et un idéal de méthode (donc de rigueur). Pourtant très vite, dès l’œuvre de Husserl, l’entreprise phénoménologique se heurte aux limites des chantiers effectifs.  Ce qui naît avec la maxime d’aller « droit aux choses mêmes » se continue avec un paradoxe : que le plus proche (le manifeste) devient le plus lointain (parce que la chose même se dérobe toujours) – ce qu’il est possible d’appeler « le destin de la phénoménologie ». Ce fut la grandeur de Husserl que d’y avoir fait face. Deux penseurs après lui témoigneront de ce même destin, et de la ruine d’un certain rêve, de présence ou d’originaire : Emmanuel Levinas et Paul Ricœur. Mais que la phénoménologie entre ainsi en crise, n’est-ce pas aussi le signe qu’elle ne cesse d’avoir à faire avec le plus difficile et nécessaire : ce qui excède la pensée (Dieu) ou ce qui l’obsède (le mal), et par là même de répondre à sa vocation ?

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