Lacan pris au mot

Les fureurs de Bonneval ou Laplanche maudit par son maître

Francis Martens
couverture
La psychanalyse est-elle affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls psychanalystes ? Passé l’effet de mode qui l’a menée à la disqualification systématique de l’autre, dans la certitude de l’impunité et dans l’évitement du débat, la psychanalyse se voit à son tour malmenée. Si c’est un moment favorable pour faire la part des choses, il s’agit néanmoins d’un exercice difficile : nombre de psychanalystes partagent les mêmes mots pour signifier des réalités différentes. Il s’agit donc de recentrer la métapsychologie, et d’arracher la psychanalyse à ses oripeaux identitaires pour la rendre à la modestie de la rationalité et aux exigences du débat. Concernant plus précisément Lacan, il importe de distinguer phénomène hypnotique et avancée psychanalytique, sans oublier la fatwa fulminée contre son « élève » Jean Laplanche – véritable artisan pourtant du « retour sur Freud ».

Atypique mais restant au plus près du texte, cet essai s’efforce de différencier forme et contenu, sous le regard impartial du Chat du Cheshire. S’il tient parfois du vaudeville belgo-parisien, il s’agit surtout de la réponse tardive à une demande insistante faite par Lacan à l’auteur, rue des Saints-Pères, un soir pluvieux mais doux de juin 1973.
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