Le rapport au temps des entreprises demeure éminemment paradoxal. Bien que l’impératif de vitesse, le culte de la disruption et la réduction des délais occupent tous les esprits, la gestion du temps ne bénéficie presque jamais d’une attention suffisante, ce qui explique nombre de déconvenues quotidiennes et de déclins d’entreprises.
Or, pour qu'une organisation (privée ou publique) prospère, il n'importe pas de rechercher la rapidité ou la primauté, mais l'endurance et la pertinence. Cet essai propose ainsi de changer de regard sur la maîtrise du temps, qui constitue un des enjeux majeurs pour les responsables et décideurs du xxie siècle. En proposant une analyse de ce savoir-faire oublié dont dépend la capacité à choisir et orchestrer les temporalités, le présent essai interroge une richesse essentielle des organisations : le « capital temps ».