Dire que non

Quelques remarques sur le transfert

Jean-Jacques Gorog
couverture
La croyance est toujours diverse et multiple, comme le souligne la riche polysémie du verbe croire. La langue offre ainsi bien des nuances sur le mode de croire, nuance que la psychanalyse tente de mettre en valeur. Dans sa pratique, le psychanalyste s'appuie pour cela sur ce que Lacan appelle le semblant et dont il fait un concept clé. Si l'analyste est un semblant, « semblant d'objet », cela ne signifie nullement que sa fonction s'en trouve réduite. Au contraire, la relation du psychanalyste à l'analysant, par le transfert, révèle son ampleur et son importance. Mais que serait ce semblant sans la possibilité offerte à l'analyste d'une réponse qui ne soit pas le silence absent ? La négation est un autre outil que fournit la langue à l'analyste, et Lacan prend comme modèle d'un OEdipe moderne une autre trilogie, celle de Claudel, avec le « non » radical de Sygne de Coûfontaine, répondant d'une éthique contemporaine, d'un « ne pas céder sur son désir ». « Dire que non », qui vaut autant pour le psychanalyste que pour beaucoup d'autres praticiens, revêt alors une dimension essentielle.
Plus de livres du même auteur
couverture-de-livre

Ferenczi après Lacan

Jean-Jacques Gorog

05/02/2009

couverture-de-livre

La psychanalyse, une nouvelle langue

Jean-Jacques Gorog

25/09/2024

couverture-de-livre

Les Fantaisies du temps

Jean-Jacques Gorog, Virgil Ciomos

29/03/2023

2019 © éditions Hermann. Tous droits réservés.
Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.